Thème interdisciplinaire de recherche
Rapports au vivant et représentations de la nature en milieu urbain Politiques publiques de nature Marges et friches urbaines

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Axe transversal 

- Villes vivrières

Thèse soutenue le 19/09/2016

De la friche urbaine à la biodiversité. Ethnologie d’une reconquête (la petite ceinture de Paris) 

Directeurs de thèse : Bernadette Lizet, Directrice de recherches honoraires, CNRS/MNHN, et Serge Bahuchet, Professeur, MNHN

Jury : Pascal Dibie, Professeur, Université Paris Diderot, Examinateur - Carole Barthélémy, Maître de conférences, Aix-Marseille Université, Examinateur - Isabelle Arpin, HDR, IRSTEA, rapporteur - Juliet J. Fall, Professeure, Université de Genève, rapporteur - Philippe Jacob, Responsable de l’Observatoire parisien de la biodiversité, Mairie de Paris, référent CIFRE - Daniel Terolle, Maître de conférences honoraire, CNRS, Invité

Résumé

Paris s’est doté fin 2011 d’un Plan biodiversité. Fondé sur les savoirs de l’écologie, il doit renforcer la présence du vivant dans la capitale. Il affiche la volonté de changer le regard des citadins sur la nature sauvage, car elle bouleverse les critères d’ordre et de propreté qui régissent les espaces publics. Cette politique est ici confrontée à l’ethnographie d’une friche urbaine, enjeu territorial pour la biodiversité parisienne : la petite ceinture. Construite au XIXe siècle autour de Paris, cette voie ferrée inutilisée a été colonisée par une nature diversifiée. L’ethnologie des tronçons interdits au public révèle une vie sociale diversifiée, transgressive, souple et inventive. En parallèle, la friche s’institutionnalise. Son aménagement laisse place à une nature spontanée, mais cette reconquête va de pair avec des modalités nouvelles de maîtrise du vivant et opère une normalisation du lieu et de sa pratique sociale.