Jean-Marc Elalouf et Jose Utge co-publient dans PALEO

Afin d’obtenir de nouvelles informations sur le contexte d’enfouissement de l’enfant néandertalien nommé La Ferrassie 8, nous avons analysé des restes indéterminés du locus où le squelette humain partiel a été découvert. Notre étude porte sur 20 esquilles osseuses où la présence d’ADN de 10 espèces, dont Néandertal, a été recherchée au moyen de tests spécifiques d’amplification génique (PCR en temps réel) de fragments du génome mitochondrial. Nous montrons la préservation de l’ADN dans trois esquilles, identifiées respectivement comme des restes de cerf élaphe (Cervus elaphus), de renne (Rangifer tarandus) et de bison des steppes (Bison priscus). La datation radiocarbone de ces esquilles donne des âges compris entre 55 000 et 42 000 ans cal. BP. Ceci les situe dans le même horizon chronologique que d’autres restes animaux et un reste néandertalien du même secteur, alors que les sédiments du même niveau datés par OSL apparaissent plus anciens. Nos données confortent la notion que l’enfant a été déposé dans une fosse creusée au sein d’une couche stérile dans laquelle des ossements provenant de couches supérieures sont tombés au moment de la préparation de la fosse ou de son remplissage.

Identification génétique et datation radiocarbone de restes osseux de cerf, de renne et de bison des steppes d’une sépulture moustérienne (La Ferrassie 8, Dordogne, France / Jean-Marc Elalouf, Jose Utge, Matthieu Lebon, Olivier Tombret, Antoine Zazzo and Antoine Balzeau, PALEO, 31 | 2021 : 126-138.

Retrouvez-le en ligne: doi.org/10.4000/paleo.6119

Publié le : 04/09/2022 14:33 - Mis à jour le : 26/03/2024 14:23