Nos collègues communiquent

Au sens propre, l’écocide est une destruction de l’habitat naturel et humain. Ce concept d’atteinte grave et durable à l’environnement, qui affecte les populations, est apparu en même temps que celui de génocide en 1948. En 1970, il a permis de dénoncer l’utilisation par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam de l’agent orange, un défoliant chimique déversé sur la forêt, où se trouvaient les combattants vietnamiens, qui a encore des conséquences sur la santé des habitants. Depuis, en temps de paix, les marées noires ou les techniques de forage du gaz de schiste sont emblématiques de pratiques « écocidaires ». En juillet dernier, les 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat ont préconisé parmi les mesures un référendum pour inscrire l’écocide dans le droit français et réprimer ainsi les crimes contre l’environnement. Une proposition qui a peu de chances d’aboutir...

Une brève parue dans le journal Femina n° 963  14-20 septembre 2020, dans la rubrique C'est ma planète !

Elle est tirée de l’article consacré à l’écocide dans le Dictionnaire critique de l’anthropocène, CNRS Editions, 2020, rédigé par Nadia Belaïdi chargée de recherche au CNRS et membre de l'équipe Ethnoécologie : savoirs, pratiques, pouvoirs de notre UMR et Marie Méténier, doctorante à l’université de Limoges.